La bienveillance au travail : prendre exemple sur les startups
Immersive Experience
29 Septembre 2018
Marine, jeune responsable digitale dans un grand groupe a été immergée 3 mois dans une start up d’économie solidaire luttant contre le gaspillage alimentaire. Redécouverte de l’importance de la bienveillance au travail à la fois pour elle, son équipe, et son entreprise.
Bien sûr, les plus grands enrichissements de Marine pendant son immersion a été d’observer comment cette jeune start up d’une trentaine de jeunes passionnés a réussi en 2/3 ans à bouleverser la prise de conscience de nous tous sur la nécessité et surtout la faisabilité de lutter contre le gaspillage alimentaire et la philosophie du « zero waste ».
La bienveillance au travail au centre de la culture d’entreprise
Mais un de ces étonnements les plus utiles a été de constater comment était porté dans la culture de l’entreprise cette capacité de tous les membres de l’équipe à « reconnaître » de manière très spontanée et bienveillante le succès, d’un équipier, d’une équipe, de la startup.
Fêter le gain d’un nouveau client, l’atteinte d’un tonnage de denrées non gaspillées, le passage au journal télévisé de la CEO … on pourra dire que c’est normal et que même beaucoup d’équipes des grands groupes ont gardé ces bonnes pratiques de savoir se congratuler (même si sans doute, il y aura un peu moins de démonstrations comme arrêter toute l’équipe, sonner le gong, chanter en chœur une chanson ou danser pendant 5 minutes tous ensemble à 10 heures du matin, …)
Non, ce qui a surpris Marine et lui a fait prendre conscience de la force du processus est de savoirs’arrêter pour dire « merci ou bravo » à chaque fois qu’un des co-équipiers fait progresser son voisin, ou l’équipe, et a fortiori l’entreprise. Au début, elle a été surprise de voir les membres de l’équipe venir dans la journée lui taper sur l’épaule et la féliciter, lui envoyer un like sur slack, lui faire un sourire en passant devant son espace de travail … Elle y a même vue au départ le risque que cela sonne « faux », que ce soit juste une façade de bienveillance, que cela s’épuise au bout de quelques jours.
Mais non … cela a duré les 3 mois de l’immersion. Jour après jour, semaine après semaine, chaque (petit ou gros) succès de sa mission, chacune de ses contributions a été reconnue, partagée, fêtée. Au fil du temps, Marine a vite constaté que ce rite n’avait pas qu’un impact positif sur son moral (il est toujours agréable et motivant de voir reconnu ses accomplissements), mais surtout elle a analysé que cela fluidifiait naturellement la communication au sein de l’équipe. Tout le monde avait connaissance de tout ; tout le monde tirait dans la même direction ; la mobilisation et l’esprit d’entraide étaient spontanés en cas de difficultés ; les réunions – quand elles existent – devenaient plus courtes / plus focus / plus efficaces ; … Bref que du positif.
La bienveillance, c’est contagieux dans les grands groupes ?
Pour préparer son retour en grand groupe, Marine a intégré à son plan d’actions le déploiement d’un processus au sein de son équipe « Savoir dire merci et bravo ». L’immersion lui a donné le temps de préparer le comment faire, car ce ne sera pas si simple de bousculer la tradition. L’enjeu est évidemment de ne pas créer un nouveau processus « bienveillance » on top de tous les processus du grand groupe, mais bien d’infuser à chacun et au collectif un nouveau réflexe qui doit devenir spontané, gratuit, positif, permanent …