Immersion chez Epopia : les raisons d’un succès.
Entretien avec Sylvain, Directeur Enseigne Régional chez Carrefour, qui a passé quelques semaines dans l’équipe de la start up Epopia. Un an après, voici un bilan de son expérience d’immersion en start up fin 2018, ses liens (humains et business) toujours plus forts avec Epopia, et les leçons infusées dans son propre travail.
Même l’aventure terminée, Epopia & Sylvain, c’est du solide !
Il est important que les leçons apprises lors de chaque immersion durent dans le temps et aient des effets positifs à la fois pour le collaborateur mais aussi pour son équipe et son entreprise. En effet, notre objectif est de faire de nos collaborateurs (travaillant pour un temps en start up, en PME…) de véritables ambassadeurs du changement, et non de simples aventuriers. Nous cherchons ainsi à créer une dynamique, non un instant, aussi plaisant soit-il. Chaque leçon apprise en immersion doit idéalement provoquer une mise en action qui dure positivement dans le temps.
Nos prospects se demandent, à juste titre, ce qui reste comme bénéfices à la fin de l’immersion. Quelle réalité perdure un an après avoir vécu la vie d’une start up ?
Pour répondre à cette question, nous avons invité Sylvain Rouge, Directeur Régional Proxi Négoce chez Carrefour, à nous raconter ses 3 semaines passionnantes dans la start up Epopia ainsi que les grandes leçons qu’il en a retirées.
Quelles étaient tes attentes et ton sentiment avant ton immersion chez Epopia ?
Sylvain : Je me rappelle avoir eu une petite appréhension à la découverte de l’univers start up. Chez Carrefour et en grand groupe en général, on est enfermé dans notre bulle, souvent avec une charge de travail intense. Je me demandais sincèrement comment ça allait se passer, comment pouvoir leur apporter quelque chose d’utile mais aussi quoi ramener ensuite dans mon entreprise.
Immersive Experience m’avait fait plusieurs propositions de startups. J’ai décidé de choisir Epopia car je trouvais la start up et ses produits, à destination des enfants, intéressants.
Epopia, c’est faire rentrer l’enfant dans un nouveau monde imaginaire. C’est très simple : il reçoit un courrier, répond, et continue ainsi l’aventure. Epopia, c’est une sorte de barrière aux écrans avec l’opportunité d’écrire, de lire, de fabriquer grâce au pouvoir de son esprit.
C’était aussi un vrai challenge car cela m’obligeait à sortir de mon univers et de ma zone de confort, celui de la distribution. C’était donc complètement nouveau pour moi.
En termes d’objectifs, je voulais savoir comment la start up fonctionnait au niveau de son management, de son fonctionnement interne. Je cherchais aussi à découvrir une autre culture, et observer quelque chose de différent. Je me suis donc psychologiquement préparé en me répétant “Sylvain, l’immersion, c’est comme si tu commençais un nouveau job”.
« Je me suis donc psychologiquement préparé en me répétant : Sylvain, l’immersion, c’est comme si tu commençais un nouveau job. »
Comment dirais-tu que ton immersion s’est passée ? Qu’est-ce qui t’a le plus étonné ?
Sylvain : Ce qui m’a le plus étonné ? L’infrastructure d’Epopia ! Les lieux étaient montés par l’équipe de A à Z, des cloisons aux outils. J’étais vraiment surpris. En immersion tu retournes dans une petite entreprise, avec sa machine à café, sa cagnotte, sa bonne humeur… Je me suis senti bien tout de suite !
Je suis d’une nature assez sociable et ouverte. Malgré tout, grâce à l’accueil des personnes d’Epopia, je me suis vraiment dit que ce n’était pas Carrefour qui arrivait mais Sylvain, et c’était très agréable. J’étais naturel, moi-même. Il n’y avait pas de jugement, même si nos profils étaient différents. Chacun possédait sa façon de faire, mais le respect était toujours présent.
C’était une expérience très forte. Le fondateur d’Epopia, Remi, est extraordinaire. Il a une ouverture d’esprit qu’on ne rencontre pas à tous les coins de rue et son équipe est vraiment fabuleuse !
As-tu gardé des liens avec Epopia ?
Sylvain : Oh oui ! La mission en elle-même, qui durait 3 semaines, s’est très bien réalisée. Elle consistait en une étude sur l’adéquation des produits Epopia pour un lancement en Grande Distribution et l’adaptation de l’offre en physique. En effet, c’était un levier de CA qui n’était pas encore activé. Le produit était déjà extrêmement développé en digital, disposant d’une excellente notoriété, et j’y ai vu très vite un intérêt pour nous (Carrefour). Comment entrer dans le monde de la Grande Distribution sans se faire manger ? Durant mes points réguliers avec Clara, la directrice commerciale, on s’est rendu compte que de lancer le produit allait être très rapide malgré sa complexité. Il fallait activer la mise en forme d’un display [les outils marketing en physique], le prix de l’abonnement différent du digital, la présentation visuelle toujours différente par univers…
C’est là où l’aventure chez Epopia est incroyable. Je ne voulais pas m’arrêter seulement à la mission donnée. J’ai donc fait appel à mon réseau et provoqué une conf’ call avec mes collègues de chez Carrefour, dont un category manager pour dégrossir l’objet de la mission, et aussi développer l’intérêt d’Epopia pour Carrefour. Avec pas mal d’idées à la fin ! Carrefour trouvait le produit tellement génial qu’on a convenu d’un autre rendez-vous, même si ma mission se terminait.
Le jour J, je me suis déplacé au rendez-vous avec Epopia. Grâce à cette immersion organisée par Immersive Experience, nous étions les premiers à échanger avec la start up et nous avons obtenu une exclusivité physique sur le produit et une mise en rayon proche ! C’est une vrai chance de nous avoir branchés ensemble.
Encore aujourd’hui, je garde le contact et je remplis avec plaisir mon rôle de conseiller. J’ai eu Clara au téléphone il y a moins de 2 semaines, qui me prévenait qu’ils avaient trouvé un nouveau sponsor, TF1. Dès le mois de septembre, il y aura des spots Epopia à la télé ! Ils ont aussi boosté leurs ventes et récemment décroché la licence Schtroumpf. Clara m’a demandé ce que j’en pensais. Je lui ai conseillé de ne pas dévier de la stratégie initiale, d’asseoir la notoriété de la marque, que le temps ne pressait pas.
« Grâce à Immersive Experience, nous étions les premiers à échanger avec la start up et nous avons obtenu une exclusivité sur le produit ! C’est une vrai chance de nous avoir branchés ensemble. »
Après Epopia, qu’est-ce que tu as rapporté ou changé, à la fois pour toi et en tant que manager chez Carrefour ?
Sylvain : L’immersion en start up permet de se comparer afin d’apprendre de leur agilité, leur rapidité. Ils communiquent en permanence, ça va très vite, il y a toujours une tonne d’idées, chacun apporte sa pierre à l’édifice.
J’ai rapporté des outils collaboratifs dont on se servait très peu chez Carrefour : messagerie instantanée (WhatsApp), remontées de groupe…
Désormais, le style de management est beaucoup plus participatif. On ne fait plus des réunions pour faire des réunions. Cela, je l’ai appris chez Epopia. Désormais, mes équipes viennent avec des points dégoupillés : “j’ai du mal à m’intégrer”, “j’ai du mal avec mon équipe” … Et tout le groupe ramène son expertise. Quand tu as intégré cette méthode et que tu l’appliques à toi-même, c’est super rapide, et tu te rends compte que tu trouves la solution seul. C’est devenu facile à force d’exercer. Je m’en sers pour faire grandir mon équipe.
Les points individuels, c’est un peu la même chose, et la parole est libre : “c’est quoi ta problématique”, “qu’est-ce que tu en penses ?”, « qu’est-ce que tu vas faire pour régler le problème” ? L’objectif : donner l’opportunité aux gens de trouver par eux-même la solution !
Autre grande leçon, nous travaillons en parallèle avec les services support en interne afin d’accélérer la résolution des tâches. Il y a un effet boule de neige, et nous sommes beaucoup plus efficaces et rapides.
As-tu des conseils à donner pour bien démarrer son immersion ?
Sylvain : Il ne faut pas avoir peur de sortir de son pré carré. Il faut se challenger dans une start up complètement à l’opposé de ce qu’on fait d’habitude. Il faut y aller comme si c’était un nouveau job et se préparer comme tel.
J’ai abordé mes premiers jours comme si c’était une nouvelle boîte. J’ai demandé pour bien comprendre qui fait quoi concrètement et je suis passé à tous les postes. D’habitude je prends mon temps pour bien comprendre. En immersion, il faut aller vite.
Un dernier mot sur Epopia et Immersive Experience ?
Ce qui est incroyable dans mon immersion, c’est le fait que la relation avec Epopia continue un an après. Je prends un vrai plaisir à les accompagner encore maintenant. D’ailleurs, je suis invité à leur barbecue d’été à Strasbourg !
Pour en savoir plus sur Epopia : https://www.epopia.com/
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